dimanche 2 janvier 2011

La sortie

Le retour chez moi est source d'anxiété, je suis sobre depuis cinq semaines et ma consommation d'anxiolytique a été méticuleusement réduite jour après jour de dix comprimés à un seul. Mais une attaque de panique survient au moment du départ, elle est très violente. A ce moment-là j'ai peur de ne pas avoir tout à fait réglé le problème des anxiolytiques et j'ai surtout peur que ces crises me suivent toute ma vie.

Cela dit, à ma grande surprise, je n'ai pas retouché un comprimé depuis (à part pour prendre l'avion ;-) Le confort de mon foyer, après un mois à avoir tout partagé avec des inconnus sera salutaire. Je dors bien, je mange le matin et mes premières journées sont remplies de petits cadeaux, je vois la vie vraiment différemment.

Je me dis que tout ce que je vis à partir de là n'est que bonus. Une chose est sûre, rien sera plus comme avant.

L'entreprise que j'avais contacté une semaine avant de sortir, m'offre une place de travail la semaine suivante. J'y avais déjà travaillé et ils savent ce que j'ai vécu. Parallèlement je suis censé garder un contact ambulatoire avec le centre pendant deux ans, à raison d'un soir par semaine de groupe de parole, mais nous y reviendrons.

Tout ne se passera pas comme prévu, je ne suis pas encore prêt assumer un poste et des responsabilités à 100 % une pause est faite puis je réintègrerai cette même entreprise après quelques mois.

Je suis dégouté par l'alcool, à ce moment-là je ne peux pas imaginer en consommer à nouveau un jour. La cure a réussi. Il faudra trois ans pour que je puisse déguster à nouveau un verre de vin entre amis, mais je ne sombrerai plus dans l'addiction. A l'heure actuelle quatre ans après la cure, ça reste exceptionnel. Je dois le savourer.

En aucun cas je réutiliserai une substance comme béquille. Ca doit être du pur plaisir.


Article suivant >>>

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire