dimanche 2 janvier 2011

Architecte de ma nouvelle vie

Comme une renaissance, la vie devait être réapprise, les bases de ma réussite future avaient été posées en tant que fondations, il allait falloir y construire quelque chose de solide et de confortable en évitant de reproduire les erreurs que j'avais commises. Il ne s'agit pas de construire une nouvelle vie, mais plutôt de rénover l'ancienne. Le maitre mot est assainissement.

Les amis et la famille

Je précise que j'avais rompu le contact avec la famille et les amis le temps du sevrage en demandant à ne pas recevoir de visites à l'institution.
Heureusement au niveau de la famille on ne repart jamais vraiment de zéro, cependant il m'était devenu difficile de retourner voir certains amis restés dans le milieu. Bien que je l'aie fait à quelques reprises, je me suis le plus souvent borné à donner de mes nouvelles. Je devais rencontrer de nouvelles personnes et aussi me protéger de l'influence des anciens amis un certain temps, mon objectif était clair et personne ne devait y faire obstacle. Le temps ayant fait son oeuvre, les bons amis sont restés et je n'ai que très peu revu les autres, faute de ne plus fréquenter les mêmes endroits.

Le travail

Après sept mois dans l'entreprise de création graphique qui m'avait accueillis directement après ma cure, j'ai eu une proposition intéressante, une entreprise de cosmétiques m'offrait un poste de chargé de communication, avec la possibilité de créer des locaux à deux pas de chez moi et un salaire plus important. On m'a donné un budget pour aménager mon nouveau bureau avec du matériel flambant neuf, une petite cafétéria et un coin salon / conférence. Les défis étaient stimulants et l'ambition internationale de la marque était un plus, il fallait collaborer avec différents importateurs sur tous les continents afin de réaliser pour eux les différents supports publicitaires, packaging, sites internet, catalogues, je m'occupais des dossiers pour la presse et j'avais un contact permanent avec la direction. J'ai même organisé un shooting photo...

Le cadre de vie

L'appartement que je partageais en collocation était assez mal aménagé, ou plutôt très bien aménagé pour faire la foire. J'ai fini par me séparer de mon colocataire, ce qui m'a permis de le réaménager de fond en combles. Couleurs vives sur les murs, mobilier modernes, moquettes cosy et un peu d'art... J'avais un rêve secret ;-) Y accueillir une âme sœur.


L'amour

Les sentiments amoureux ne sont pas étrangers à ma dégringolade vers les substances et les substances pas étrangères au déclin de mes relations, bien que le processus avait été engagé longtemps auparavant. Ma première déception amoureuse (dont je me considère comme le responsable de la débâcle) avait fini de m'achever et avait précipité ma chute dans l'abîme des paradis artificiels. Je n'avais à partir de là pas eu de relation proprement satisfaisantes, ou du moins assez durable pour le devenir. Je faisais face à une certaine ambivalence, d'un côté je souffrais d'un manque affectif et d'un autre je n'étais pas prêt à me jeter à l'eau à nouveau. Ce vide affectif a duré dix ans de 21 ans à 31 ans. Quand je parle de vide affectif, cela ne signifie pas que je n'ai pas eu de relations, mais que leur qualité ne me satisfaisait pas. A un moment du traitement on m'a dit que je devais commencer par prendre une plante (verte) et que si elle était toujours là au bout d'un an, je pourrais adopter un animal et que si l'an d'après l'animal et la plante était toujours là je pourrais éventuellement envisager une relation amoureuse. Ca m'a fait penser que peu avant notre rupture ma première amoureuse m'avait offert "Le Petit Prince" de St Exupéry. Je crois que je vois où elle voulait en venir et j'ai un peu honte je dois dire. J'ai maintenant la chance de vivre une très belle relation mais j'y reviendrai plus loin.

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