samedi 1 janvier 2011

La première tentative de sevrage

Ma première victoire se transforme assez vite en échec...

Après en avoir parlé avec l'assistante sociale, j'ai décidé de consulter un médecin généraliste pour tenter d'en finir avec l'alcool. Il m'a proposé l'Antabus, un médicament dont le but est de rendre malade, si l'on boit de l'alcool par-dessus. J'ai refusé, car je pensais qu'il fallait que j'arrête sans cette épée de Damocles. Il m'a tout de même prescrit des anxiolytiques à base de benzodiazépine afin de limiter les effets du manque et un antidépresseur pour éviter les risques de suicide.

J'habitais en collocation et mon colocataire buvait pas mal lui aussi, bref il y avait toujours de la bière au frais. L'abstinence aura duré un mois, c'était une victoire dans le sens où je m'étais prouvé que je pouvais me passer de tout ça. Mais j'ai recommencé et j'avais une dépendance en plus, les fameux Seresta, ces petites pilules anxiolytiques. Ca me calmait mes troubles nerveux. J'étais sujet aux attaques de panique depuis quelques années. C'est une maladie psychologique qui se manifeste très soudainement, plusieurs fois par semaine, j'étais en proie à l'une de ces crises qui me donnait l'impression que j'étais en train de mourir. Tout se troublait dans ma tête et je devais faire face à des angoisses énormes. Au point de m'écouler au sol quelquefois.

Malheureusement c'était une dépendance de plus et ce n'était pas pour arranger mes affaires.

J'ai continué ce cocktail alcool - médicaments pendant neuf mois, je prenais jusqu'à 10 comprimés par jour. J'ai pris des telles gifles que je ne me souvenais plus de rien le lendemain. Mon état était encore pire qu'une année auparavant. Je me sentais mourir à petit feu. J'avais d'horribles brûlures à l'estomac, des hémorroïdes, je vomissais de la bile et les attaques de panique devenaient de plus en plus fréquentes. Mon visage avait 10 ans de trop et je sentais que je perdais de plus en plus de mes facultés comme la mémoire, je ne reconnaissais plus les gens, je ne me souvenais plus du nom de mes amis.

C'était un échec ! J'avais vraiment touché le fond.

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